Océan
Océan quand tu me prends
Dans ton grand vent,
Je suis à toi
Plus rien ne m'attend
Océan quand je vois
Au loin sur toi
Les voiles blanches
Qui s'éloignent de moi
Quand sur toi le bateau
Glisse et m'emporte
Dans le vent
Comme feuille morte
Quand au loin tu fais l'Amour
Avec les cieux
Comment alors
Ne pas être heureux
Océan quand tes grandes vagues
Passent au-dessus
Des jettées
Des Hommes, misérables
Ils vont alors
Se terrer au fond des caves
Pour ne pas entendre
Ta colère
Océan tu ne m'as pas vu
Naître sur Terre
Mais toujours
Tu seras mon maître....
Temp'Horaire
Sur la flèche de l'histoire qui perce le temps
ce temps que personne n'a jamais saisi
Qui avance lentement au rythme de la vie
Comme un dieu pris par l'ennui
Qui marche borné droit devant lui
Sur la flèche de l'histoire qui perce le temps
Sur le stress le soir et au moindre instant
A cheval sur le temps nous galopons
Même si sous nos pieds c'est accidenté
Le cheval borné sans s'arrêter
Peut-être sans nous va continuer
Sur le stress le soir et au moindre instant
Sur la flèche de l'Histoire nous ne sommes qu'un instant
Nous n'sommes que le morpion de l'immense monde
Qui le suce et le pourrit rapidement
Humains! Gamins! faites attention!
Car nos mains n'savent pas ce qu'elles font
Sur la flèche de l'Histoire nous ne sommes qu'un instant
Mais sur cette flèche pour e court instant nous luttons
A la vitesse où le monde se dégrade
J'en donne pas cher de notre super grade
D'Humain, Gamins, maître du monde
Non! Luttons! C'est trop immonde!
Soldats Plombés
Vous tous ici qui écoutez,
Lentement vos yeux allez fermer...
Ecoutez, écoutez celui qui,
Trop jeune pour tenir un fusil,
On envoie mourir au combat,
Un tambour entre les bras
Ecoutez, écoutez le sonneur qui pour les morts
Joue ses pleurs...
Imaginez, imaginez que du pied de la colline où l'on se trouve
Les silhouettes des trop rares survivants
Se découpent sur un ciel rouge,
Rayé de nuages sombres.
Chevaux libres et effrayés, corbeaux faisant bombance,
Ponctuant de leurs cris rauques de dernier crépuscule
De centaines d'enfants d'un pays, morts pour une idée,
Morts pour rien...
Vous tous qui écoutez
Et Rêvez...
Sur le front, trois petits soldats
Hello, bonjour mon Capitaine
Nous voilà prêts pour le combat
Avec nos fusils sous le bras
Regardez nos drapeaux comme ils sont beaux
Bientôt ils seront tout là-haut
On va leur montrer qui sont les plus forts
On y parviendra sans efforts
Pour Noël on sera toujours là
A qui sera la grosse Ginette
Avec un bon verre de piquette
On en fera ce qu'on voudra
Hé les gars, qu'est-ce que vous faites
Ma tête sonne y'a plus personne
Etre patriote quelle chiotte
Faire la guerre quelle galère
Trois balles dans le front, plus de petits soldats
Neige
Dis-moi pourquoi le rouge
Dans le blanc de la neige
Dis moi pourquoi rien ne bouge
Et que lentement elle recouvre les corps
Dis moi pourquoi alors lorsque tout s'efface,
On oublie si facilement les morts
Dis moi pourquoi, alors
Il est si difficile d'oublier
La douceur d'un corps
Lorsque tombe la poussière des années
Dis moi pourquoi la solitude
Quand la neige de poussière est remplacée
Dis moi pourquoi la alors
la vie est toujours recommencée
Comme lorsque tombe la neige
Ou la poussière des années...
Le Bon Roi
Dans l'humble castel de Covatannaz
Dans sa sombre tour vivait un Roi.
un beau jour il dut s'en aller
Car le Mal l'en avait chassé
mais par les hauts faits accomplis
Le Roi revint et sa place reprit...
Oyez chevaliers et troubadours
Gens du peuple ou bien gens de la cour
Tous ensemble à la recherche du temps
Tous ensemble pour aider les pauvres gens
Pour garder le Bon Roi dans notre camp...
Carrousel
Dans ce noir intense
Une lueur immense
Immense est l’espace
Qui entoure ta race
Tourne, tourne et tourne encore
Comme un carrousel dans le noir
Une musique loin de mon regard
Une lueur pleine d’espoir
Comme les millions de lumières
Qui de là-bas nous éclairent
Le carrousel quitte son soleil
Pour un autre monde en éveil
Depuis tellement, tellement longtemps
Il erre dans l’immense océan
Vide et partout vide encore
Sans changer de décors
Patient il faut l’être encore
Tourne et tourne sans effort
Comme un carrousel qui t’emmène
Vers la pauvre race humaine
Tourne, tourne et tourne encore
Une musique loin de mon regard
Une musique loin de mon regard
Une lueur sans espoir
Comme les millions de lumières
Qui de là-bas nous éclairent
Le carrousel quitte son soleil
Pour un autre monde en éveil
Dans ce noir immense
Une lueur intense
Immense est l’espace
Qui entoure ta race
Couché-là
Couché là sur ce lit
Qu'est ce qui m'est arrivé
Je suis bien habillé
Autour de moi ces bougies
Qui éclairent des visages tristes
Qui à voix basse demandent
Ce qui m'a pris
Je n'y comprends plus rien
À part ces coutures sur mes poignets
Il me semble que je vais bien
Voilà que des inconnus
Me prennent et m'entraînent
Sur leurs épaules, je suis tenu
À pas lents, en chaîne
.......instruments......
La porte s'ouvre et on me glisse
Soulevé et porté,
Jusqu'à la trappe, au fond les flammes
M'attirent et me dévorent
Couché là sur ce lit
Qu'est ce qui m'est arrivé
Je suis bien habillé
Autour de moi ces bougies
Qui éclairent des visages tristes
Qui à voix basse demandent
Ce qui m'a pris