Océan
Océan quand tu me prends
Dans ton grand vent,
Je suis à toi
Plus rien ne m'attend
Océan quand je vois
Au loin sur toi
Les voiles blanches
Qui s'éloignent de moi
Quand sur toi le bateau
Glisse et m'emporte
Dans le vent
Comme feuille morte
Quand au loin tu fais l'Amour
Avec les cieux
Comment alors
Ne pas être heureux
Océan quand tes grandes vagues
Passent au-dessus
Des jettées
Des Hommes, misérables
Ils vont alors
Se terrer au fond des caves
Pour ne pas entendre
Ta colère
Océan tu ne m'as pas vu
Naître sur Terre
Mais toujours
Tu seras mon maître....
Neige
Dis-moi pourquoi le rouge
Dans le blanc de la neige
Dis moi pourquoi rien ne bouge
Et que lentement elle recouvre les corps
Dis moi pourquoi alors lorsque tout s'efface,
On oublie si facilement les morts
Dis moi pourquoi, alors
Il est si difficile d'oublier
La douceur d'un corps
Lorsque tombe la poussière des années
Dis moi pourquoi la solitude
Quand la neige de poussière est remplacée
Dis moi pourquoi la alors
la vie est toujours recommencée
Comme lorsque tombe la neige
Ou la poussière des années...
Couché-là
Couché là sur ce lit
Qu'est ce qui m'est arrivé
Je suis bien habillé
Autour de moi ces bougies
Qui éclairent des visages tristes
Qui à voix basse demandent
Ce qui m'a pris
Je n'y comprends plus rien
À part ces coutures sur mes poignets
Il me semble que je vais bien
Voilà que des inconnus
Me prennent et m'entraînent
Sur leurs épaules, je suis tenu
À pas lents, en chaîne
.......instruments......
La porte s'ouvre et on me glisse
Soulevé et porté,
Jusqu'à la trappe, au fond les flammes
M'attirent et me dévorent
Couché là sur ce lit
Qu'est ce qui m'est arrivé
Je suis bien habillé
Autour de moi ces bougies
Qui éclairent des visages tristes
Qui à voix basse demandent
Ce qui m'a pris
Rêveur
Il marche seul sous les arbres
Et sous ses pas craquent les bois
Il est le seul survivant
De la tranquille race des rêveurs
Alors qu'au loin passe la vie
Pour lui le temps s'est arrêté
En espérant trouver un jour
Le havre de paix si bien caché
En un endroit où les enfants
Pour rire ne doivent pas être forcés
Lorsque le soir tombe la nuit
Il s'endort à côté du feu
Toujours sa quête le mène
Dans le sens de ses vieilles bottes
A la recherche du temps perdu
A la recherche de ses semblables
Refrain
A la recherche d'un coin tranquille
Où aimer n'est pas impossible
Et où vivre n'est pas un combat
Loin du sang et des massacres
Ne plus entendre les coups de feu
Ni la voix forte des canons
Refrain
Et alors peut-être un jour,
Il pourra reprendre la route,
Car c'est ailleurs toujours meilleur,
Car s'est ailleurs toujours meilleur
Radioblais
Radio blais,
Blaireau chante,
Chantons tous,
Toussons bien,
Bien en rythme,
Ris! Tu mens,
Menteur à coin,
Et rois du stade,
Stade de fous,
Fous qui courent,
Courez vite,
Vite au lit,
L'y coucher,
Pour le Blé!
Où allez vous la Belle?
M'en allant sur la lande,
Je rencontre une belle,
Je rencontre une belle,
Où allez-vous la belle
Debout si bon matin
Je m'en vais à la messe
L'entendez vous sonner
La prend par sa main blanche
Au jardin il l'emmène
Ceuillez ceuillez la belle
La fleur que vous voudrez
Tout en ceuillant la rose
Elle s'est mise à pleurer
Je pleure mon coeur volage
Que vous m'avez gagné
Pleurez donc pas la belle
Votre coeur vous rendrais
Doudidouba
Doudidouda un jour comme un tas
Doudidoudait sur le dit lilas
Il venait d'un bled du doudida
Perdu on dit au fond du val là-bas
Doudidouda sur le chemin du didou
Doudidoudait en revenant du lilas
Quand tout à coup il s'arêta d'un coup
Et se dit tout bas mais mon Dieu
Qu'est c'que j'fous là?
Doudidouda se posa en souci
Sur le lilas qu'il venait de quitter
De n'avoir pas su quoi faire de sa vie
Ici Doudidouda est resté
Doudidouda se dit je cours là-bas
Très loin du val du doudida
Mais sans penser "au pour aller où"
Car personne jamais, oh non, ne le revit